La FOAD n’est pas une “version allégée” du présentiel. En audit Qualiopi, l’auditeur ne juge pas votre modalité pédagogique : il vérifie que vos processus sont maîtrisés, traçables et cohérents, du premier contact jusqu’à l’évaluation finale. Le cadre est clair : le RNQ s’applique à toutes les modalités, et le guide de lecture officiel précise, indicateur par indicateur, le niveau attendu et des exemples de preuves.
Ce qui change, en revanche, c’est la nature des preuves. En présentiel, on prouve souvent par des feuilles d’émargement, des salles, des photos, des supports remis en main propre. En FOAD, on prouve par des traces numériques, des règles d’accompagnement formalisées, et une organisation technique qui ne laisse pas de zone grise.
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FOAD : la base réglementaire à intégrer dans votre dossier
Avant même Qualiopi, le Code du travail encadre la formation “en tout ou partie à distance”. Il impose notamment :
- une assistance technique et pédagogique ;
- une information sur les activités à réaliser et leur durée moyenne ;
- des évaluations qui jalonnent ou concluent l’action.
Bonne nouvelle : ces exigences “FOAD” recoupent des attendus Qualiopi. Autrement dit, si vous les documentez proprement, vous sécurisez une grosse partie des indicateurs sensibles.
Ce que l’auditeur cherche vraiment en FOAD
Le ministère rappelle que Qualiopi repose sur 7 critères et 32 indicateurs (22 “tronc commun” + 10 selon la nature des prestations, notamment apprentissage / formations certifiantes).
En FOAD, l’auditeur va surtout vouloir constater trois choses :
1) Une information “béton” côté apprenant, dès le départ
Vos pages de vente, programmes, CGV/conditions, mails d’entrée, livret d’accueil… doivent rendre visibles : prérequis, objectifs, modalités, durée, prix, accessibilité, contact, et surtout comment se déroule la FOAD (rythme, outils, tutorat, évaluations, règles). C’est souvent là que des non-conformités apparaissent : on vend une formation “en ligne” sans expliquer l’expérience apprenant.
Preuves utiles (FOAD) : programme détaillé, captures LMS, mails d’onboarding, charte de fonctionnement (classes virtuelles, délais de réponse, horaires de permanence), procédure d’accessibilité/PSH.
2) Un accompagnement réel, pas seulement “une plateforme”
En présentiel, l’accompagnement est visible (présence formateur, échanges spontanés). À distance, il doit être structuré et prouvable : qui répond, sous quel délai, par quels canaux, comment on relance un apprenant qui décroche, comment on traite une difficulté technique.
Preuves utiles : procédure de tutorat, planning de permanences, exemples de messages (anonymisés), journal de suivi, relances, comptes rendus d’échanges, tickets support, FAQ interne, consignes d’escalade.
3) Des évaluations et un suivi qui laissent des traces
Le risque en FOAD, c’est le “flou” : pas de preuves de réalisation, pas de jalons, pas de cohérence entre objectifs, activités et évaluations. Or le Code du travail exige des évaluations, et le guide de lecture Qualiopi insiste sur la démonstration par éléments probants.
Preuves utiles : quiz/évaluations sur LMS (paramétrage + exemples), devoirs corrigés, grilles d’évaluation, critères de réussite, attestations, logs de connexion/export d’activité, feuilles de présence en classe virtuelle, enregistrements (si vous en faites) + règle de conservation.
Une question sur nos kits ?
Les indicateurs “FOAD” qui font le plus souvent la différence
Sans refaire les 32 indicateurs un par un, voici ceux qui demandent généralement une adaptation nette en FOAD (et donc des preuves spécifiques) :
- Information au public et contractualisation : programme FOAD complet, modalités de suivi, règles du jeu, accessibilité.
- Adaptation du parcours : positionnement initial, personnalisation, équivalences, rythmes, modalités d’accompagnement selon le niveau.
- Moyens pédagogiques et techniques : ressources disponibles, conditions d’accès, support technique, continuité de service, consignes outil.
- Compétences des intervenants : capacité à animer à distance (classe virtuelle, pédagogie active), et pas seulement expertise métier.
- Amélioration continue : collecte d’avis FOAD (à chaud/à froid), taux d’abandon, actions correctives (ex. amélioration du module qui “bloque” les apprenants).
L’idée n’est pas de “faire plus”, mais de faire apparaître ce que le présentiel rend naturellement visible.
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Méthode simple pour un dossier Qualiopi FOAD qui passe en audit
Étape 1 : bâtir une “ligne de preuve” par indicateur
Pour chaque indicateur concerné, préparez : 1 preuve “cadre” (procédure / charte / modèle) + 1 preuve “terrain” (exemple réel : session X, échange Y, export LMS Z). Le guide de lecture du ministère donne justement des exemples de preuves et le niveau attendu.
Étape 2 : choisir un parcours type et le rendre démontrable
Le jour J, vous gagnez énormément de temps si vous pouvez montrer, sur un cas concret :
inscription → onboarding → activités → accompagnement → évaluations → satisfaction → amélioration.
En FOAD, c’est souvent la démonstration la plus convaincante, parce qu’elle relie tout.
Étape 3 : penser “traçabilité”
Horodatez, versionnez, et centralisez. Un dossier propre, c’est un auditeur qui comprend vite. Et un auditeur qui comprend vite, c’est un audit plus fluide.
Les erreurs qui coûtent cher
- Dire “tout est sur le LMS” sans procédure d’accompagnement (délais, rôles, relances).
- Avoir des évaluations finales, mais pas de jalons intermédiaires ni de preuves de suivi.
- Ne pas expliciter la FOAD dans le programme (durée moyenne des activités, modalités, assistance).
- Mélanger les preuves présentiel/FOAD sans logique (on s’y perd, l’auditeur aussi).
Conclusion : FOAD ou présentiel, même RNQ… mais pas les mêmes preuves
Qualiopi ne vous demande pas de choisir entre distance et salle : elle vous demande de prouver que votre organisation garantit la qualité, quelle que soit la modalité. En FOAD, la différence se joue sur la clarté des infos, l’accompagnement, et la traçabilité.
Si votre objectif est de gagner du temps sans oublier une pièce essentielle, un kit de documents Qualiopi pré-remplis et structurés critère par critère (avec modèles Word/Excel + notices) peut vous aider à poser une base solide, puis à l’adapter à votre réalité FOAD et à votre plateforme. C’est exactement l’esprit des packs Fast Certif : aller droit au dossier, sans bricoler.
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Qualiopi n’est pas un monstre inaccessible, mais une démarche structurée. Mieux vaut s’appuyer sur des informations fiables et des outils éprouvés pour la réussir sans stress. Si vous avez des questions, nous sommes là pour vous accompagner dans chaque étape.
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